Cercle Linguistique d\'Aix-en-Provence

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Séminaires 2006-2007 : Les langues germaniques – problèmes de linguistique comparée et de linguistique diachronique


Richard Trim, Résumé : L’hypothèse des réseaux conceptuels dans la métaphore diachronique de l’anglais : l’influence des langues anciennes germaniques et romanes

Richard Trim : 

L’hypothèse des réseaux conceptuels dans la métaphore diachronique de l’anglais : l’influence des langues anciennes germaniques et romanes

 

 

Résumé :

 

 

Cette présentation examinera la possibilité de changements réguliers dans la diachronie de la métaphore conceptuelle en anglais. Elle proposera une hypothèse de réseaux conceptuels, du point de vue de la linguistique cognitive,  qui paraît en grande partie responsable de la création de métaphores au cours de l’histoire de la langue. L’hypothèse est fondée sur le principe qu’une métaphore conceptuelle de base représente l’origine de parcours et de groupements métaphoriques qui sont liés et qui évoluent selon le système conceptuel dans lequel ils se trouvent. Ces parcours peuvent être de longue ou de courte durée et peuvent être modifiés par des changements culturels intralinguistiques ou des influences extérieures. En outre, le lien entre la métaphore conceptuelle (ici : extra-linguistique) et la forme linguistique peut être modifié selon les changements diachroniques des collocations de ces deux structures. L’exemple des mots apparentés dans les langues germaniques démontre les diverses formes de la divergence diachronique représentée par ces modèles de collocations métaphoriques.

            L’existence d’une métaphore à un moment historique prend aussi plusieurs formes. A part son existence ‘formelle’, une métaphore peut avoir un parcours potentiel selon le système conceptuel auquel elle appartient ; ce qui suggère qu’elle peut être créée à tout moment, à moins qu’elle ait perdu l’élément de conceptualisation d’origine dans sa structure sémantique. Ce phénomène est démontré par le fait qu’une métaphore peut disparaître mais être recréée à une époque ultérieure. Entre ces deux moments de son existence réelle se trouve une période ‘latente’ de son parcours historique. Ces structures sont aussi modifiées par la ‘visibilité’ de la métaphore dans la communauté linguistique qui varie selon l’échelle diachronique. On peut constater que certaines métaphores conceptuelles sont plus évidentes ou ‘visibles’ à une période historique qu’à une autre. Les modèles diachroniques en anglais seront analysés à la lumière des métaphores modernes et anciennes dans le domaine des émotions. La comparaison entre l’anglais moderne et les langues germaniques telles que le moyen-anglais et le vieil-anglais, et les langues romanes comme le français et l’italien du Moyen Âge et le latin, ainsi que leur influence respective sur l’évolution de la langue anglaise, sont également prises en compte.


11/06/2013
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André Rousseau, Résumé : Le témoignage du gotique au sein des langues germaniques anciennes

André Rousseau :

Le témoignage du gotique

au sein des langues germaniques anciennes 

 

 

Résumé :

 

 

            Après un examen rapide de la manière de concevoir les rapports entre les langues germaniques anciennes, l’essentiel de l’exposé sera consacré à une présentation renouvelée du gotique, telle qu’elle figurera dans notre manuel (à paraître).

            On évoquera quelques particularités de la phonologie du gotique, notamment des traces certaines de l’existence du ton indo-européen.

            La partie consacrée à la morphologie aura une présentation entièrement neuve : la systématisation des classes du verbe ‘fort’ ; quelques remarques sur les verbes ‘faibles’ ; surtout, la valeur sémantique des thèmes nominaux ; la double flexion ancienne de l’adjectif ; les ‘cas locaux’, comparables à ceux du finnois ; etc.

            Le système verbal, totalement rebâti, dévoilera ses trois composantes : formes verbales simples, formes verbales périphrastiques, opposition ga- ø.

            La syntaxe rappellera l’existence de la « chaîne des particules » à l’initiale d’énoncé, bien conservée en gotique, et l’organisation des groupes syntaxiques en ‘modèles casuels’, convertibles entre eux. La négation présente aussi des archaïsmes remarquables. Les formations nominales complexes (bahuvrîhi, tatpurusa, etc.) feront l’objet d’un examen détaillé.

            Enfin, si l’horaire le permet, nous achèverons ce tour d’horizon par quelques considérations sur le lexique.

 

            Il va de soi que les questions seront les bienvenues.


11/06/2013
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A. Steuckardt & A. Niklas-Salminen, Articles et Annexes : Les emprunts du français aux langues germaniques

Lire l'article de Agnès Steuckardt : travaux_23_germ_agnes_steuckardt.pdf

 

Lire l'article de Aïno Niklas-Salminen : travaux_23_germ_aino_niklas_salminen.pdf

 

Annexe 1 : travaux_23_germ_agnes_steuckardt_annexe1.pdf

 

Annexe 2 : travaux_23_germ_agnes_steuckardt_annexe2.pdf


11/06/2013
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A. Steuckardt & A. Niklas-Salminen, Résumé Les emprunts du français aux langues germaniques

Agnès Steuckardt, Aïno Niklas-Salminen : 

Les emprunts du français aux langues germaniques

 

 

Résumé :

 

Après avoir soulevé les problèmes que pose la notion d’emprunt linguistique, notre exposé abordera la question de l’emprunt aux langues germaniques sous deux angles : d’une part quand et dans quelles conditions le français a-t-il importé des lexèmes à ces langues, d’autre part comment a-t-il adopté ou adapté leurs phonèmes ?

La disproportion entre les emprunts à l’anglais ou à l’anglo-américain et ceux qui sont faits aux autres langues germaniques impose ici un traitement différencié du phénomène de l’emprunt. On distinguera donc dans l’approche diachronique, présentée par Agnès Steuckardt, comme dans l’approche phonologique, traitée par Aïno Niklas-Salminen, l’accueil des anglicismes de celui que le français réserve aux mots venus de l’allemand, du néerlandais et des langues nordiques.


11/06/2013
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Barbara Kaltz, Résumé Les grandes étapes de l’histoire de la langue allemande

Barbara Kaltz :

Les grandes étapes de l'histoire de la langue allemande 

 

 

Résumé :

 

Dans mon exposé, je ferai d’abord quelques remarques sur la place qu’accordent les « germalinguistes » français à l’histoire de l’allemand et sur l’intérêt d’une approche « européenne » de l’histoire des langues. Je retracerai ensuite les grandes étapes de l’évolution de la langue allemande : Althochdeutsch (vieux haut allemand, ≈ 500 ≈ 1050), Mittelhochdeutsch (moyen haut allemand, ≈1050≈ 1350), Frühneuhochdeutsch et Neuhochdeutsch (allemand moderne, ≈1350≈1650 et ≈1650- ), rappelant brièvement en parallèle les grandes étapes de l’histoire de l’anglais. J’aborderai enfin quelques caractéristiques phonétiques et morphologiques propres à certaines variétés dialectales avant de conclure par un aperçu des tendances actuelles de l’évolution de l’allemand standard.

 

 

Bibliographie

 

Baggioni, Daniel (1997). Langues et nations en EuropeParis : Payot & Rivages.

Busse, Ulrich & Hans-Joachim Solms (2002). “Englisch und Deutsch: Die Geschichte zweier ungleicher ‘Schwestern’”. In: Hoberg, Rudolf (éd.), Deutsch-Englisch-Europäisch. Mannheim etc.: Dudenverlag, 105-138.

Busse, Dietrich (2002). "Sprachgeschichte als Teil der Kultur- und Wissensgeschichte. Zum Beitrag einer historischen Diskurssemantik", in: Wolf, Norbert Richard (éd.) (2002). Aufgaben einer zukünftigen SprachgeschichtsforschungAkten des X. Internationalen Germanistenkongresses Wien 2000 [...], t. 3. Berne etc.: Lang, 33-38.

Chaurand, Jacques (éd.) (1999). Nouvelle histoire de la langue française. Paris : Seuil.

Fourquet, Jean (1972). "Linguistique et histoire", in: J.F., Recueil d'Études, réunies par Danielle Buschinger et Jean-Paul Vernon. Vol. II: Linguistique. Amiens: Centre d'Etudes Médiévales, 1979 [repr. d’un article paru in  IPNP 69.1, 5-18].

Feuillet, Jack (1989). Linguistique diachronique de l’allemandFrancfort etc. : Lang.

Polenz, Peter von (1999). Deutsche Sprachgeschichte vom Spätmittelalter bis zur Gegenwart. Tome III: 19. und 20. Jahrhundert. Berlin: de Gruyter.

Reichmann, Oskar (2002). "Nationale und europäische Sprachgeschichtsschreibung", in: Cherubim, Dieter, Karlheinz Jakob & Angelika Linke (éd.) (2002), Neue deutsche Sprachgeschichte. Mentalitäts-, kultur- und sozialgeschichtliche Zusammenhänge. Berlin: de Gruyter, 25-42.

 


11/06/2013
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