Aïno Niklas-Salminen, Les cas finnois
Aïno Niklas-Salminen, Résumé : Les cas finnois
Aïno Niklas-Salminen
Les cas en finnois
Résumé
Le finnois, qui est parlé par cinq millions de locuteurs, est la seconde langue finno-ougrienne après le hongrois. Il fait partie du sous-groupe dit fennique avec l’estonien et plusieurs langues en voie de disparition : live, vote, ingrien, vepse. Il présente une structure et des particularités qui le distinguent des langues indo-européennes.
Le finnois emploie souvent des suffixes là où d’autres langues emploient des pronoms et des prépositions ; c’est ce qui a conduit à décrire le finnois comme une langue « agglutinante ». L’une des expressions de ce caractère est l’abondance des cas de la déclinaison. Sur les 15 cas officiellement recensés, 12 ou 13 sont productifs. Le principe de cette déclinaison est morphologiquement simple : les désinences casuelles sont les mêmes pour tous les noms et pratiquement les mêmes au pluriel et au singulier.
On fait souvent la différence entre les cas grammaticaux qui sont spécialisés dans l’indication des fonctions du nom, et les cas sémantiques qui expriment avant tout des relations spatiales. Il est intéressant d’observer les facteurs structurels et sémantiques qui déterminent le choix de tel ou tel cas dans une phrase et qui aident à connaître la logique linguistique, parfois assez étonnante, des locuteurs finnophones.