Cercle Linguistique d\'Aix-en-Provence

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Marguerite Guiraud et Irina Mikaelian, Les éléments perturbateurs de la structure syntaxique de l’énoncé en russe


Marguerite Guiraud et Irina Mikaelian, Les éléments perturbateurs de la structure syntaxique de l’énoncé en russe

Marguerite Guiraud et Irina Mikaelian :

Les éléments perturbateurs de la structure syntaxique de l’énoncé en russe

 

Le russe est une langue à morphologie riche ce qui l’autorise à marquer les fonctions syntaxiques par l’emploi des morphèmes grammaticaux appropriés, notamment par les désinences casuelles. Par conséquent, son ordre des mots, réputé souple, est libre des contraintes morpho-syntaxiques et ne sert, en principe, qu’à l’organisation informative de l’énoncé. D’après la terminologie consacrée, la première partie de l’énoncé constituera son thème et portera sur l’information déjà connue et la seconde, son rhème, l’information nouvelle. Le découpage exact en éléments connus et nouveaux sera fait en fonction de chaque contexte.

Le but de notre exposé n’est pas d’explorer ces multiples virtualités, déjà largement étudiées par les linguistes russes, mais de montrer que, malgré les vastes possibilités de modifier la linéarité de l’énoncé pour moduler la communication, certaines informations requièrent non seulement une modification de l’ordre des mots relevant de l’analyse actuelle, mais également celle de la structure morpho-syntaxique de l’énoncé. Nous parlerons dans ce cas précis, en suivant une suggestion de Mel’čuk, de focalisation.

Ce phénomène peut être étudié sur quelques variantes de la phrase d’existence en russe, notamment sur la construction quantitative et la construction possesive.

Après un bref rappel des caractéristiques de la phrase d’existence en russe, nous nous proposerons d’étudier ces deux types de constructions.


22/02/2014
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